De mes années d’étude en architecture et Arts plastiques (1982/1992), j’ai conservé le goût de l’errance, du dessin et du croquis en extérieur. J’aime randonner dans les forêts et sur les côtes bretonnes. Dans mon sac à dos, un matériel simple: carnet de croquis, crayons, des stylos encre et un appareil photo. Je reviens à l’atelier avec des esquisses, des photos des lieux visités: des arbres, des racines des sous-bois, de l’écume, des rochers. Une fois la composition mis en place sur la feuille: les lignes, la lumière, la pénombre, je me détache peu à peu de la vision originelle pour inclure de nouvelles sensations, des détails invisibles, des tonalités et des sensations plus intérieures. Sur la page blanche, avec un travail au trait, qui peut s’apparenter à celui du graveur avec son stylet ou sa pointe sèche, je pars à la recherche de l’insondable, de l’impénétrable, de l’invisible. Plus le noir devient profond sur le papier, plus la pénombre envahit la page, plus ils révèlent des secrets cachés, des trésors enfouis au cœur d’un feuillage, d’une écorce ou d’une faille de rocher. Cette recherche de l’invisible, au cœur de l’obscurité d’un sous-bois ou d’une anfractuosité rocheuse, est sans fin.

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